Le Département, qui a fait de la lutte contre ce fléau une priorité absolue, déploie un arsenal de mesures, qui va de la prévention à destination des jeunes, à la formation des personnels et à l’accompagnement des victimes.
Pour aller plus loin, la Région et le Département ont décidé d’unir leurs forces dans un véritable plan anti-harcèlement.
UN FRONT COMMUN POUR DIRE STOP !
Parce que le harcèlement scolaire est une problématique complexe, le Département et la Région ont imaginé un plan anti-harcèlement qui apporte des réponses concrètes à tous les niveaux.
Ce plan, qui se décline en trois volets, doit permettre de renforcer les actions de prévention auprès des collégiens et des lycéens, d’élargir la formation des personnels des établissements, de mieux détecter les cas de harcèlement et de faciliter le recueil de la parole des témoins et des victimes.
Sensibiliser :
Détecter :
Réagir :
AU COLLÈGE, PRÉVENIR PEUT GUÉRIR
Chaque année, le Département propose plusieurs centaines d’actions éducatives dans les collèges pour prévenir le harcèlement et les violences scolaires. Cet engagement essentiel permet aux élèves de mieux comprendre ce phénomène et d’adopter les bons réflexes.
“Donne-moi 20 euros et je te rends ton portable !”, “Y’a quoi dans ton sac ? ”, “Ne dis rien ou j’appelle mon grand frère pour te démonter”. Ces propos chocs sont issus d’un atelier participatif organisé au collège Jean- Zay à Rousset pour sensibiliser des élèves de 5e au harcèlement scolaire.
Si cette triste scène est fictive ce matin-là, elle a pourtant bien lieu au quotidien dans les couloirs, les salles de classe ou aux abords des établissements scolaires, partout en France.
“CE N’EST PAS UNE VICTIME, C’EST TA VICTIME”
Orchestré par la compagnie Entr’Act, ce débat théâtral s’inscrit dans le cadre des Actions éducatives proposées par le Département pour lutter contre ce fléau. Pendant près de 2 heures, les élèves, accompagnés de comédiens professionnels, sont invités tour à tour à incarner les harceleurs, les victimes et les témoins.
Racket, intimidation, isolement, moqueries... sur scène les collégiens sont confrontés à des situations de violences psychologiques et physiques desquelles ils doivent s’extraire. “Ce n’est pas une victime, c’est TA victime”, assène un élève pour défendre un camarade supposé “fragile”.
À la fin de chaque séquence, les intervenants rappellent à chacun l’importance d’être vigilant pour mieux repérer les difficultés des victimes potentielles, mais surtout la nécessité absolue d’aller se confier à un adulte.
LE CYBERHARCÈLEMENT, UN PHÉNOMÈNE DEVENU VIRAL
Démultiplié par l’arrivée des réseaux sociaux, le cyberharcèlement prend souvent racine dans des groupes en ligne créés par les élèves. L’atelier se poursuit en feignant le partage massif d’une photo volée dans les vestiaires des filles après un cours de sport. À l’image, une jeune élève est dénudée. Le cliché circule et la contraint, pétrie de honte, à ne plus se rendre au collège. Un exemple devenu tristement banal que les comédiens dénoncent en invitant les jeunes à prendre conscience de la gravité des faits.
DES CONSÉQUENCES PARFOIS DRAMATIQUES
“Je sais que le harcèlement scolaire peut conduire au suicide. C’est très grave”, rebondit Liham, 12 ans, avec une lucidité déroutante pour son jeune âge. Dans l’assistance, certains élèves finissent par confier avoir eux-mêmes été victimes de harcèlement, au point, parfois, de vouloir “sauter du balcon”. En fin d’atelier, chacun semble avoir tiré les enseignements de cette intervention salutaire, pour ne plus jamais en arriver là.
FORMER ET ACCOMPAGNER POUR MIEUX PROTÉGER
Formation des professionnels, sensibilisation des jeunes, déploiement de médiateurs aux abords des collèges, prise en charge des adolescents... Le Département déploie de nombreux dispositifs pour mieux lutter contre le harcèlement scolaire, à tous les niveaux.
DES FORMATIONS POUR DÉCONSTRUIRE LES PRÉJUGÉS
Apparence physique, genre, handicap, orientation sexuelle, dans la majorité des cas, le harcèlement scolaire est d’abord induit par un comportement discriminant à l’égard d’élèves considérés comme "différents".
Pour traiter le problème à sa racine, la Maison départementale de lutte contre les discriminations (MDLD) intervient auprès de publics divers et variés tout au long de l’année. En 2023, plus de 1 200 personnes ont d’ores et déjà été sensibilisées.
Depuis quelques semaines, la MDLD a également engagé un travail de concertation avec la Police nationale, les associations, les collectivités et les communes pour faciliter les procédures à mettre en place en cas de discriminations.
Maison départementale de lutte contre les discriminations 67 av. de Toulon - 13006 Marseille
Contact : 04 13 31 60 00 / mdld@departement13.fr
HARCÈLEMENT SCOLAIRE Ce qu’il faut savoir
On parle de harcèlement lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition.
C'EST QUOI ?
Le harcèlement se fonde généralement sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques :
LES SIGNAUX QUI DOIVENT ALERTER
Dans la plupart des cas, les jeunes victimes de harcèlement scolaire se renferment sur eux-mêmes, se sentent très seuls et sont mal dans leur peau.
QUELLES SONT LES PEINES ENCOURUES ?
Reconnu comme un délit pénal depuis 2022, le harcèlement est désormais sévèrement puni par la loi.
En cas de cyberharcèlement :
numéro d’appel national de l’enfance en danger.
numéro d’écoute et de prise en charge au service des victimes et leur famille en cas de harcèlement à l’école.
numéro de protection des mineurs sur internet en cas de cyberharcèlement.
2300 actions éducatives dédiées à la lutte contre les discriminations et les violences en milieu scolaire depuis 2015
80 000 collégiens sensibilisés depuis 2015
18 associations missionnées en 2023/2024
93 médiateurs sociaux aux abords de 59 collèges
37 lieux refuge
1200 personnes formées et sensibilisées par la Maison départementale de lutte contre les discriminations